Biographie - Roland Haueter

1963 : Entrée à la Musikakademie Zürich (MAZ)
(Actuellement : Haute Ecole de Musique de Zürich)

1970 : Obtention du diplôme


Piano : Adrian Aeschbacher
Amadeus Schwarzkopf **
Harmonie et Solfège : Markus Müller
Histoire de la musique : M. Tobler
Théories des formes musicales et pédagogie : Walter Bertschinger


*   Elève d'Emil Frey et Arthur Schnabel
** Elève de Paul Baumgartner et Alfred Cortot


Parcours professionnel :

1967-1970 professeur de piano à l'école de musique d'Uster (ZH)

1970-1975 professeur de piano à l'école de musique de Dietlikon (ZH)

Depuis 1976, professeur de piano indépendant à Genève et dans les environs.

Actuellement: arrivé à l’âge de la retraite, j’ai toujours du plaisir à enseigner et transmettre à mon tour ce que mes maîtres m’ont appris


Notes de musique
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1.  La transmission d’une culture musicale

Didactique



Mes maîtres, chacun à leur manière, m’ont aidé à cultiver mon amour pour la musique et ma disposition à vouloir partager ces merveilles et ces énigmes. C’est grâce à leur bienveillance, leurs talents artistiques et pédagogiques que j’ai pu acquérir moi-même une certaine compétence pratique. Leur exemple aussi visait toujours plus haut qu’une simple transmission du savoir intellectuel: c’est leur bienveillance et leur humanité qui donnait à leur pédagogie sa juste valeur. Je me le représente souvent: il n’y a pas d’enseignement musical fructueux sans empathie et j’ajouterais : Il n’y a pas de culture possible sans empathie.

Exemple : Walter Bertschinger dessinait un triangle au tableau noir:

Les enjeux entre ces trois éléments sont nombreux. Leur compréhension nécessite à chaque fois une attention particulière et dans une situation pédagogique cette compréhension explique toujours des phénomènes psychologiques, poétiques, sociaux, philosophiques, historiques et spirituels.

Quelles sont les capacités actuelles du pédagogue et de l’élève ? Quelles sont les facultés personnelles et les compétences culturelles à acquérir ? Voilà le défi dont il s’agit.

L’enseignement de Bertschinger représente pour moi un exemple d’humanité tout court, une didactique pédagogique supérieure : Il nous invitait en quelque sorte à sa culture pédagogique en faisant la démonstration du bienfondé pratique de cette culture. La façon dont il distinguait les choses en les analysant et la manière dont il élucidait les rapports entre les êtres et les choses concernées en les rassemblant avec circonspection, lui donnait la qualité d’un musicien-philosophe et un philosophe qui enseignait non pas des dogmes mais qui pratiquait une observation soutenue, qui aboutissaient presque toujours à des mesures pédagogiques intelligentes. Walter Bertschinger était de ceux qui savaient élever leur savoir culturel et pédagogique à un acte artistique.

2.  Tradition et culture

Les musiciens font partie des différentes traditions culturelles et artistiques. Ces traditions se manifestent en « traversant » le temps. Elles s’individualisent et s’actualisent à chaque performance artistique et pédagogique.

Exemple : Je me souviens d’une audition en classe, après laquelle Aeschbacher nous parlait de ses études dans les années 1930 avec Arthur Schnabel. Nous nous sentions comme élevés dans une sorte de « filiation spirituelle » ! Dans les années 1930, Schnabel avait enregistré l’intégrale des 32 Sonates des Beethoven. C’était une première mondiale à l’époque. L’admiration et la gratitude de Aeschbacher envers son maître à ce moment était très palpable. Il admirait « la voix de son maître » , mais il ne manquait jamais de remarquer qu’avoir vécu en direct les performances de Schnabel qui surpassaient de loin les disques.

Autre exemple : Quand nous étudiâmes l’Op 14 No 2 de Beethoven, son jeux était d’une tendresse divine, quelques passages dramatiques inclus. La «transmission» était directe non pas celle de Schnabel, mais celle de Aeschbacher : c’était le grand souffle de l’art accompli qui «passait» à travers les générations! c’était vraiment du Beethoven qui passait. Le respect de la tradition était litéralement actualisée et intégrée dans le présent. L’attitude respectueuse envers la tradition n’était nullement trahie, mais pleinement actualisée et intégrée dans le présent. Aeschbacher parlait avec beaucoup d'émotion de ses propres rencontres entre artistes : de ses quatre mains avec Walter Gieseking à Braunwald, de Wilhelm Furtwängler, de Edwin Fischer ..etc.

3.  Les nouvelles générations

Cette actualisation commence toujours par une ouverture d’esprit qui se réfère aussi au passé et qui est susceptible de nous faire mieux comprendre le présent.




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